Évolution progressive

En général, le cancer de la prostate évolue lentement. Il peut s'écouler plusieurs années avant que des symptômes gênants ne se manifestent. Au début, le cancer de la prostate ne présente aucun symptôme : de nos jours, il est le plus souvent détecté par des tests de dépistage. Cependant, à mesure que la maladie progresse, des symptômes tels que des difficultés à uriner, des douleurs pelviennes ou osseuses et une altération de l’état général peuvent survenir.

Épidémiologie

Le cancer de la prostate est l'un des cancers les plus courants chez les hommes. L'âge est un facteur de risque majeur : environ 60 % des cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués chez des hommes âgés de plus de 65 ans. En outre, il est estimé qu'environ 1 homme sur 9 sera diagnostiqué avec un cancer de la prostate au cours de sa vie. Le risque augmente avec l'âge et la maladie est plus fréquente chez les hommes afro-américains et chez ceux ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate.

Causes

Les causes exactes du cancer de la prostate ne sont pas encore entièrement comprises. Cependant, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. 

  • L'âge est le facteur de risque le plus important : le cancer de la prostate est rare chez les hommes de moins de 40 ans mais le risque augmente considérablement après 50 ans. 
  • Les antécédents familiaux jouent également un rôle important : avoir un parent proche (père ou frère) atteint de cancer de la prostate double le risque de développer la maladie. Certaines mutations génétiques héréditaires augmentent le risque de façon très importante.

Diagnostic

Le diagnostic du cancer de la prostate repose sur plusieurs éléments :

  • Symptômes et anamnèse : Les symptômes rapportés par le patient et l'historique médical jouent un rôle crucial dans le diagnostic.
  • Toucher rectal : Le médecin peut effectuer un toucher rectal pour évaluer la taille, la forme et la consistance de la prostate.
  • PSA : Un examen sanguin pour mesurer le taux d'antigène prostatique spécifique (PSA) peut aider à détecter des anomalies de la prostate.
  • Biopsies : Si le PSA est élevé ou si le toucher rectal révèle des anomalies, une biopsie de la prostate peut être réalisée pour confirmer le diagnostic.
  • Imagerie : Des examens d'imagerie, en particulier l'IRM, la scintigraphie osseuse ou les tomographies par émission de positrons (TEP choline ou PSMA), sont utilisés pour évaluer l'étendue du cancer.

Traitements

Le traitement du cancer de la prostate dépend de plusieurs facteurs, notamment le stade de la maladie, l'âge du patient, les comorbidités éventuelles et les préférences personnelles du patient.

Essentiellement pour le cancer de prostate métastatique.

Cette approche vise à réduire les niveaux d'hormones masculines, en particulier la testostérone, qui stimulent la croissance des cellules cancéreuses prostatiques. Elle peut être utilisée seule ou en combinaison avec d'autres traitements. Les options incluent les agonistes et antagonistes de la GnRH (hormone de libération des gonadotrophines) et les anti-androgènes.

Utilisée principalement pour les cancers de la prostate avancés ou métastatiques, la chimiothérapie implique l'utilisation de médicaments pour tuer ou ralentir la croissance des cellules cancéreuses. Les médicaments couramment utilisés incluent le docétaxel et le cabazitaxel.

Ces médicaments plus récents ciblent des voies spécifiques pour bloquer l'effet des hormones masculines sur les cellules cancéreuses. Des exemples incluent l'enzalutamide et l'apalutamide.

  • Prostatectomie radicale : Cette intervention chirurgicale implique l'ablation de la prostate et, si besoin, des ganglions lymphatiques. Elle est généralement envisagée pour les cancers localisés à la prostate. Cette chirurgie est de nos jours réalisée de façon robot-assistée. Le chirurgien utilise le robot Da Vinci pour une plus grande précision et un meilleur contrôle, permettant de réduire le temps opératoire et la durée d’hospitalisation.
  • Thérapies focales : Pour certains cancers localisés et à faible risque, des traitements par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) peuvent être utilisés.
  • Radiothérapie externe ou curiethérapie : La radiothérapie externe et la curiethérapie sont utilisées pour détruire les cellules cancéreuses. La radiothérapie peut être une option pour les cancers localisés ou localement avancés.
  • Surveillance active : Pour les cancers de la prostate à faible risque, la surveillance active peut être une option. Cela implique une surveillance régulière du cancer par des tests de PSA, des examens physiques et des biopsies avec un traitement commencé seulement si le cancer montre des signes de progression.

Chaque patient doit discuter des options de traitement avec son médecin pour déterminer la meilleure approche en fonction de sa situation particulière.

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